Le lin est connu depuis la plus haute Antiquité et est souvent considéré comme le plus vieux textile au monde. Les premières traces de son utilisation ont été retrouvées en Turquie actuelle et remontent à l’an 10.000 av. JC. Des utilisations de lin textile ont également été trouvées en Suisse aux environs de 8.000 avant JC.
Toutefois, c’est sous l’Egypte des Pharaons que l’usage du lin a vraiment commencé à se développer, notamment pour la momification. Le lin était également confectionné en vêtements, cordages et voiles pour bateau. Les graines quant à elles étaient consommées pour leurs qualités nutritives.
La fibre parvint ensuite en Grèce et à Rome grâce aux Phéniciens.
En Gaulle, le lin était cultivé bien avant l’invasion Romaine, cependant c’est Charlemagne qui donna l’impulsion à cet artisanat. C’est à partir du XIe siècle que l’utilisation du lin s’y généralise. La tapisserie de Bayeux est une preuve de la présence de la fibre à cette époque.
Au XIIIe siècle, la culture du Lin se développe de plus en plus, notamment dans les Flandres, la Bretagne et l’Anjou.
C’est au XVIIe siècle que le lin atteint son apogée. Il rentre alors dans la fabrication des toiles fines de Cambrai, des toiles dites « Bretagne superfine », des dentelles comme celles du point d’Alençon, des blouses, des mouchoirs.
Au XIXe siècle, on observe un déclin accentué par l’utilisation intensive du coton.
Dans la deuxième partie du XXe siècle, le lin a fait son retour dans l’habillement,qui relance son activité.
Les décennies suivantes verront l’apparition de la mécanisation agricole, de la création variétale, du perfectionnement du teillage.
Aujourd’hui la culture et la transformation se sont industrialisées, le lin n’en a pas pour autant perdu son caractère noble alliant tradition et modernité.